Panix drawings

Renouer avec le jazz... sans fausse notes ! J'avais pourtant mis toutes les chances de mon côté, en offrant de choisir entre le chaud et le froid : un digipack bleu, un autre digipack rouge. L'essentiel étant de rester du côté de Hoi Han, petite bourgade vietnamienne dans laquelle Xavier Thollard, qui a donné son nom et ses touches d'ivoire au trio jazz, a passé du bon temps.
Il fallait partir d'un standard, me dis-je : romantisme obligatoire (celui de sa musique à lui, Thollard), un peu du bleu du blues et des odeurs de nuit asiatique. Quelques lampions faisaient l'affaire...
Ensuite, j'ai improvisé, puis rendu un joli dossier piqué d'un trombone, mais quand les trompettes ont sonné, ce n'était pas pour ma pomme.
Passons, c'était un beau travail de commande, agréable à trousser en soliste, pour moi qui ait la corde sensible au son du piano. Voir les digipacks

Ocinatas continue son petit pépére de com, et repoussée l'idée d'une frise au recto, que proposait un frangin, j'ai glissé vers celle d'une collection de flyers, tous semblables pour la bonne cause de la cohérence d'une identité graphique (ouh, les vilains mots) et tous différents pour la collection.
A chaque date son cadavre d'animal, en commençant le 21 mai prochain par cet oursien là.
Sans vouloir trop crâner, je me trouve à l'aise dans la tête de mort. Voilà qui tombe assez bien, vu le logo de l'organisateur sus-cité.
Bruyantes et noires, ces musiques qui grognent sous nos plaquettes parlent assurément de la triste fin qui nous pend tous au au nez. Et aux oreilles, j'entends le vieux thème de la vanité dans la peinture de la renaissance.
Crâneur, encore...
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Pendant ce temps, les concerts pleuvent sous la houlette de l'ami Nico de chez Ocinatas, lequel déplace avec plus ou moins de bonheur les foules vers des caves obscures et bruyantes. Tous rockeux, souvent noiseux, quelque fois poppeux, nos potes musiciens, tels les One Second Riot, les John, Jim et Jason, les Think Kastendeuch, Aucan ou Beckfords occupent des affiches petit format qu'on dénichera dans les troquets les plus recommandables, comme d'habitude. Feuilles volantes en noir et blanc sont l'incontournable support, et les déclinaisons web sont l'occase de tremper dans la couleur. Je lorgne un peu vers la sérigraphie, en rêvant à des possibilités insoupçonnées, et des formats plus mastocs. Réservons ça pour plus trad, car un autre chantier est en cours, et il est de taille. Voici quatre nouvelles illustrations, pour quatre lives passés et à venir, lesquels se tiennent dans un mouchoir de poche...
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Où je découvris qu'il n'est pas interdit d'occuper ses mains libres à dessiner quand on trempe son cul dans la bassine chaude des Caraïbes. Là-bas au paradis fiscal des caïmans en Ray-Ban.
Que vis-je à l'horizon, au delà de mon cocktail au look télégénique ? Pas de la Cannes à sucre, nan, mais c'était bien des palmes. Des cocotiers, banane !
Et des bananiers aussi, coco.
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On prend les mêmes et on recommence ! Par amour de la musique rude, j'apprécie rudement cette douce collaboration avec le copain d'Ocinatas Industries.
Vous voulez un bon tuyau ? Allez écouter Alaska Pipeline... C'est beau comme un ballet de cygnes, métallique et tordu comme la plomberie.
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Avec ces amateurs de bière à fermentation triple, mieux vaut s'attendre à des triples concerts !
Produits par le très connaisseur Nico d'Ocinatas Industries, voilà trois groupes qui ont du chien. Ouaf ouaf ! Puisque tout est en triple, osons la triple tête, et retour en Grèce antique avec le méchant cerbère.
Quant au thème de l'échiquier, il n'est pas sans rapport avec la dimension stratégiquement complexe et conquérante de nos indé-rockeux chéris.
Je reviendrai aux pions et aux damiers à une prochaine occasion. Avec 64 cases, ça fait pas mal de possibilités, et je ne compte pas les hachures ! Voir le visuel

Deux illustrations triées sur le volet, c'est le résultat d'un travail de création au service de la ville et du cinéma, afin de réaliser le traditionnel assemblage d'affiches, de flyers et d'un site web pour un événement du même nom dans la bonne ville de Nantes. L'association l'Urbanographe est à l'origine de tout, mon rôle s'est limité à l'édification d'une brume nocturne et la projection d'un faisceau... cinétique. Trêve de bavardages. Silence sur le plateau... Moteur... Béton !
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Aimablement sollicté par l'orga Boss Kitty, je me suis empressé de cramer quelques feuillets (et j'ai fumé pas mal de tiges, aussi) pour aboutir à une nouvelle forme simple autant qu'organique, au son dramatique de la tête d'affiche, les ricains de Sunburned. Encore une fois, hâchures et rognures ont disparu du paysage, mais ça ne veut pas dire que les douces courbes (honnies !) du vecteur obtiennent droit de cité. Hors de ma feuille, platitudes nickels, je brûle d'amour pour mes crayons ! En carbone, de préférence.
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Il y a toujours une explication.
Un cocotier brisé par la tempête et un autre qui disparaît au loin dans le fog tropical :
Certains verront là une énième occurrence phallique, et je ne les contredirai pas, mais avouez que l'anecdote du dessin, si l'on veut en voir une, ressemble étrangement au récit d'une rupture amoureuse.
Vous avez vu ça, vous ?
Ah, vous aussi.
Décapitation des sentiments, rouleau compresseur mélancolique : c'est aussi et très justement le programme de cette soirée rock, dans laquelle vous croiserez les indéfectibles amis de Vegg, le groupe.
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Avec la venue d'un triple concert parisien dans un gourbi rock méritoire sous peu, il a fallu tripler la cadence pour pondre un dessin (noisy, si possible) fédérateur. Comme d'habitude : hachures et sombre attitude, sauf que...
Sauf que cette fois c'est à l'ami Lionel, graphiste indé (autant que la musique de John, Jim and Jason, dont il est batteur), qu'est revenu le soin d'emballer les hachures, dans un écrin aux allures sixties du plus bel effet.
Que c'est bon de collaborer : c'est inhabituel, et ça casse la routine. Et puis faut savoir faire confiance à celui dont c'est le métier. Ici OK, on illustre volontiers. Mais pour le graphisme... c'est en dents de scie.
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